Τετάρτη 11 Μαρτίου 2009

Etre en position de bataille


Les étudiants grecs qui vivons et étudions ici, soutenons et appuyons la lutte de nos confrères français. Non pas seulement pour des raisons de solidarité, mais aussi car nous nous considérons comme partie intégrante du mouvement étudiant français. Et pour une raison en plus, cette politique nous la connaissons très bien. Cette politique qui essaie d’être appliquée aujourd’hui en France c’est la même politique qui est appliqué actuellement en Grèce. Elle essaie de rendre l’Education en bien commercial, de la rendre plus prohibitive pour les enfants des travailleurs, des familles populaires. C’est cette politique qui a poussé beaucoup d’entre nous de quitter notre pays pour faire nos études.

Il y a quelques mois, en Grèce, les mêmes lois ont été votées. Les lois qui introduisent les entreprises dans le fonctionnement des facultés, qui privatisent la recherche, qui diminuent la participation de l’état au budget des universités, les obligeant ainsi de fonctionner avec des principes du marché (entrepreneuriat et compétitivité) et les rendant de plus bas niveau.

L’attaque globale envers la jeunesse étudiante de toute l’Europe prouve, donc, que tout cela n’est pas l’œuvre d’un mauvais gouvernement, d’un mauvais premier-ministre ou ministre. C’est un choix stratégique du grand capital en Europe. C’est l’œuvre de l’Union Européenne, des intérêts qu’elle sert, des partis politiques et des gouvernements qui la soutiennent, de tous ceux qui ont signé les traités de Bologne et de Bergen. Tous ceux ont un nom : ce sont les gouvernements socio-démocrates ou de droite. Avec un seul but : servir le grand capital à travers la soumission de l’Education et de la Recherche aux besoins des multinationales et la production de travailleurs bon marché.

Aujourd’hui, ils vont accélérer cette politique au nom de la crise. Il est évident de toute façon qu’ils essaient de faire payer aux travailleurs les charges de la crise de l’économie capitaliste : argent pour les banques et l’industrie automobile, contrats de travail flexibles, licenciements. Et l’Education rentrera dans ce cadre pour que la ploutocratie ne perde pas, pour que le capital n’ait rien à payer.

En période de crise les gouvernements renforcent leur attaque. Les mesures de répression à l’intérieur et à l’extérieur des universités, contre le mouvement populaire, comme la levée de l’asile universitaire, le service d’ordre par des policiers aux universités sont l’autre face de la même stratégie du capital.

C’est pour cela qu’il est très important que la lutte ne soit pas bloquée dans une impasse ou dans une direction uniquement anti-Darcos. Qu’elle ne tombe pas dans les bras de ceux comme les socio-démocrates, qui crient seulement pour savoir qui va gérer la même politique anti-populaire. Il faut démontrer clairement le rôle de l’Union Européenne et des partis qui la soutiennent. Il faut leur saboter les plans. Il faut exposer clairement nos revendications : pour une Education publique et gratuite, qui servira les besoins populaires, qui nous permettra d’étudier sans que les étudiants et leurs familles soient chargés, qui produira des diplômés et des travailleurs avec des droits, luttant sur les côtés du mouvement populaire et non pas des laquais sous-éduqués des multinationales.

La grève du 19 mars doit nous trouver, les étudiants et les travailleurs, unis comme un poing. Marcher ensemble avec le mouvement ouvrier de classe, le mouvement populaire. Etre en position de bataille.